Pourquoi j’ai créé Rekovly — mon histoire
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J’avais 13 ans quand tout a basculé. Une douleur persistante à l’épaule à force de jouer au tennis sans vraiment préparer mon corps, et puis cette chute, presque ridicule, pendant une course de sac à patate à l’école… Le genre d’accident qu’on oublie en quelques jours. Sauf que pour moi, ça a tout changé.
Mon épaule m’a lâché. Plus moyen de lever un verre sans grimacer. J’avais mal tout le temps. Je me souviens de ce moment où j’ai compris que ce n’était pas juste une gêne passagère : c’était mon corps qui disait "stop".
Je me suis retrouvé sur une table d’opération. Le chirurgien a dû raccourcir mon tendon pour éviter d’autres blessures. J’étais hyperlaxe, je ne le savais même pas à l’époque. Mon corps allait trop loin, trop vite, et il finissait par se faire mal.
L’opération s’est bien passée, mais j’étais loin d’être soulagé. Les six semaines qui ont suivi ont été parmi les plus dures. J’étais sous un dérivé de morphine, la douleur était constante, profonde, épuisante. C’est difficile à expliquer à quelqu’un qui n’a jamais ressenti ce type de douleur — ce genre de douleur qui t’empêche de penser à autre chose, qui t’isole, qui use ta patience, ta joie, ton énergie.
Puis est venue la rééducation. Trois longues années. Plusieurs fois par semaine chez le kiné. Parfois, je sortais frustré, en colère, fatigué de faire tant d’efforts pour si peu de progrès. Mais j’y retournais. Parce que j'avais un objectif : rejouer au tennis, mais surtout, retrouver mon corps. Ne plus vivre avec cette douleur comme si elle était normale.
Malgré tout ça, même après tous ces efforts, une douleur est restée. Discrète, mais tenace. Entre le cou et l’épaule. Ce fameux trapèze. Celui qui, pendant plus de dix ans, m’a rappelé que j’avais été blessé. Parfois je me levais avec cette gêne. Parfois elle apparaissait sans prévenir, après une journée stressante ou une mauvaise posture.
Alors j’ai cherché. Je me suis écouté. J’ai appris à connaître mes limites. À les respecter. J’ai découvert l’importance du renforcement musculaire, des étirements, du repos. Et j’ai testé plusieurs outils, parfois un peu au hasard. Jusqu’à ce que je trouve ce qui me convenait vraiment. L’un d’eux, un pistolet de massage, m’a surpris. Je n’y croyais pas trop. Et pourtant, au bout de quelques semaines, j’ai senti une vraie différence. Comme si on venait dénouer quelque chose en profondeur.
Petit à petit, cette douleur qui m’avait accompagné si longtemps a fini par s’éteindre.
Et ce qui m’a vraiment marqué, c’est que je n’étais pas un cas isolé. Mon père, lui aussi, souffrait. Des douleurs cervicales chroniques, liées à une hernie et sans doute aussi au stress accumulé. Il refusait l’opération. Alors, on a essayé. Sport doux, mobilité, et cet outil. Et chez lui aussi, ça a marché. Progressivement, il s’est senti mieux. Il a retrouvé de la mobilité, de la sérénité. Il continue encore aujourd’hui, avec constance, à prendre soin de lui.
C’est en voyant tout ça que j’ai eu un déclic.
Je me suis dit : "Et si d’autres personnes pouvaient éviter ces années de douleur ? Et si ce que j’ai appris, ce que j’ai vécu, pouvait servir à quelqu’un ?"
C’est de là qu’est née Rekovly. Pas comme une marque parmi d’autres, mais comme une main tendue à celles et ceux qui en ont marre de souffrir en silence. À ceux qui se disent "ça passera", alors que ça fait des mois, voire des années. À ceux qui n’en peuvent plus de cette douleur qui les suit partout — au bureau, en voiture, en dormant, en se levant.
Rekovly, ce n’est pas une promesse magique. C’est le fruit de mon parcours, de ma douleur, de mes recherches. C’est ma façon de partager ce qui m’a permis d’aller mieux. Ce qui, je l’espère, pourra vous aider aussi.
Si vous êtes en plein dedans, je vous comprends. Et si je peux, ne serait-ce qu’un peu, contribuer à alléger ce que vous ressentez… alors tout ça aura eu du sens.